Grandir avec Confucius
De l’amitié
« Voir des amis qui viennent de loin pour vous rendre visite, n’est-ce pas là une grande joie? » *
* Entretiens 1/1
Parmi les cinq relations sociales traditionnelles posées par Confucius, Prince / Sujet, Mari / Femme, Parents / Enfants, Aîné / Cadet, Amis / Compagnons, toutes sont hiérarchisées, sauf la dernière.
La relation entre amis est la seule qui soit horizontale,
et la seule qui soit choisie et non imposée par la vie,
c’est pourquoi elle est si importante aux yeux des chinois,
et c’est elle qui, pour cela, rend les quatre autres supportables.
L’amitié d’un Chinois, lorsqu’elle est donnée, ce qui peut prendre du temps, est inoxydable.
Mais dans ce domaine aussi, le discernement est essentiel.
Pour un confucéen, loyauté et fidélité sont fondamentales.
« Ne vous liez pas d’amitié avec ceux qui ne partagent pas vos exigences » *
* Entretiens 1/18 et 9/25 Partager ses exigences sous-entend cherchez à vous améliorer sans cesse.
Il faut voir là le report au niveau de l’amitié d’une autre idée de Confucius: l’efficacité de l’osmose.
Elle agit dans un sens positif quand elle conduit à la diffusion autour de soi d’un climat favorable.
Mais elle peut aussi agir dans un sens négatif, quand de mauvaises fréquentations tirent vers le bas.
« Le confucéen vise le haut : l’être mesquin vise le bas » *
* Entretiens 14/23
« Chacun suit sa pente ; l’être mesquin en la descendant, le confucéen en la remontant » *
Pierre Ryckmans, Traduction des entretiens de Confucius, préface d’Etiemble, Gallimard 1987
Mais concernant l’amitié, il y a bien plus grave:
« Faire semblant de rechercher l’amitié de quelqu’un envers qui on nourrit secrètement une profonde animosité ».
Citant quelqu’un dont on ne sait pas grand-chose, Confucius déclare avec netteté : « Zuo Qiuming trouvait cela honteux, moi aussi. » (Entretiens, 5/25)
« Ne pas se laisse contaminer par les gens de peu de vertu,
plutôt se laisser imbiber par les gens de bonne vertu »
Entretiens 6/13
Profondément moderne, la pensée de Confucius nous invite à éprouver la joie à travers un processus de constante amélioration personnelle.
Cet ouvrage commence par situer Confucius dans l’histoire de la Chine. Il décrit ensuite l’évolution et la postérité de sa pensée. Enfin, il présente l’enseignement de Confucius sur les questions politiques, sociales et personnelles.
Un cahier de 16 cartes détachables en fin d’ouvrage est consacré aux disciples de Confucius.
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